Actualités des adaptogènes (28 avril – 4 mai 2025)

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Mathieu Leclerc
8 mai 2025
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Actualités des adaptogènes (28 avril – 4 mai 2025)

Montée en puissance des adaptogènes

Les adaptogènes – ces plantes, champignons ou extraits naturels censés aider le corps à résister au stress et à retrouver son équilibre – connaissent un engouement sans précédent en 2025. Traditionnellement utilisées en Ayurvéda et en médecine chinoise, des racines comme le ginseng, la maca ou l’ashwagandha, ainsi que des champignons tels que le reishi et le cordyceps, sont désormais incorporées dans des produits grand public allant des boissons bien-être aux compléments alimentaires. Leur définition reste floue (aucune norme officielle ne la fixe), mais on les décrit souvent comme des substances non toxiques aidant l’organisme à se stabiliser face aux divers stress physiques ou mentaux. Imaginez un « thermostat » interne : si le stress vous échauffe ou vous épuise, les adaptogènes aideraient à vous calmer tout en redonnant de l’énergie.

Ce créneau du bien-être est en pleine expansion. Le marché mondial des adaptogènes, valorisé autour de 12 milliards $ en 2024, pourrait presque doubler d’ici 2031 pour atteindre plus de 20 milliards $. Cette croissance, alimentée par la quête de solutions de gestion du stress (objectif de santé important pour 70 % des consommateurs déjà en 2017), s’accompagne chaque semaine de nouvelles annonces. La période du 28 avril au 4 mai 2025 ne fait pas exception : entre lancements de produits innovants, parutions d’études cliniques, analyses de tendances de marché et débats sur la réglementation, les adaptogènes sont sur tous les fronts.

Nouveaux produits et « super-boissons » adaptogènes

Les lancements récents confirment que les adaptogènes investissent une multitude de produits. Du côté des boissons, la tendance des apéritifs sans alcool fonctionnels s’accélère : le groupe Constellation Brands vient par exemple de prendre une participation dans Hiyo, un « tonic social » sans alcool enrichi en adaptogènes, nootropiques et extraits botaniques. Cette boisson aux herbes relaxantes, positionnée en alternative aux cocktails, illustre la convergence entre tendance « sobre curious » et bien-être naturel. Autre signe des temps, la marque britannique Minor Figures, connue pour son lait d’avoine, a lancé en fin avril une gamme Hyper Oat de laits végétaux fonctionnels. Chaque saveur (Baies, Matcha, Curcuma, Mangue) est enrichie d’ingrédients ciblés – dont des adaptogènes et nootropiques – pour apporter un coup de pouce spécifique : récupération musculaire pour la version Baies, clarté mentale pour Matcha, immunité pour Curcuma, énergie vitaminée pour Mangue. L’hyperlait au curcuma, par exemple, marie curcuma, baobab et vitamine D dans une boisson gourmande qui allie tradition ayurvédique et nutrition moderne.

Les boissons pétillantes ne sont pas en reste. En Amérique du Nord, la société Reed’s, connue pour sa ginger beer, a annoncé une nouvelle ligne de sodas bien-être incorporant un mélange d’adaptogènes fongiques et d’épices. Au menu : reishi, cordyceps, crinière de lion, chaga et tramète versicolore associés au curcuma, au poivre noir et au gingembre bio. Chaque canette n’affiche que 5 g de sucre et met en avant des bénéfices potentiels tels que clarté mentale, focus et équilibre grâce aux champignons adaptogènes. Cela témoigne d’une volonté de proposer des alternatives aux sodas classiques, en capitalisant sur l’aura « santé » des plantes.

Même les compléments évoluent pour séduire de nouveaux publics. Les gommes aux champignons adaptogènes ont le vent en poupe : la startup Pilly Labs a été primée pour ses gummies associant extraits de reishi et de chaga, présentés comme un moyen facile et savoureux de réduire l’anxiété et de soutenir l’humeur. L’idée est de rendre les adaptogènes ludiques et accessibles, en particulier pour les consommateurs réticents aux poudres amères ou aux gélules. Enfin, signalons que l’alimentation sportive s’approprie aussi ces ingrédients : certaines protéines végétales ou barres énergétiques intègrent désormais du ginseng ou de la rhodiola pour leurs effets stimulants « propres », reflétant la popularité des adaptogènes chez les adeptes de fitness en quête de performance sans stimulants de synthèse.

Pour les passionnés de plantes : Cet engouement commercial va de pair avec un regain d’intérêt pour la culture des adaptogènes. Des jardiniers amateurs échangent des astuces pour acclimater l’ashwagandha sous nos latitudes ou récolter la rhodiole en montagne. Derrière chaque nouveau produit, c’est souvent une plante aux usages ancestraux qui est mise en lumière. Par exemple, l’angélique officinale – mise en avant le 28 avril par un média grand public – est qualifiée de « proche des plantes adaptogènes » pour ses vertus sur le système nerveux. Avec son parfum mythique d’herbe du Saint-Esprit, cette racine utilisée autrefois contre la peste revient sur le devant de la scène en tisane anti-stress. Les communautés d’herboristerie profitent de cette tendance pour transmettre les légendes, modes de culture et recettes traditionnelles associées à ces végétaux résistants. En renouant avec ces savoirs, les passionnés contribuent à préserver la biodiversité (culture d’ashwagandha bio, récolte durable du ginseng…) tout en rappelant que chaque « nouvel » adaptogène à la mode est d’abord une vieille connaissance de la nature.

Progrès scientifiques et études cliniques

Si le marketing autour des adaptogènes est foisonnant, qu’en est-il des preuves scientifiques ? Sur ce plan, la semaine écoulée offre un tableau contrasté. D’un côté, de nouvelles recherches viennent conforter certains usages; de l’autre, les experts appellent à davantage d’études rigoureuses.

Une annonce notable a concerné l’ashwagandha et la santé féminine. Kerry, un acteur de l’agroalimentaire, a dévoilé les résultats d’une étude clinique portant sur son extrait breveté d’ashwagandha (Sensoril) chez des femmes ménopausées. L’essai, randomisé contre placebo, a suivi 127 femmes de 40 à 55 ans pendant 24 semaines. Verdict : à la dose de 250 mg par jour, l’ashwagandha a significativement amélioré leur qualité de vie, en réduisant notamment les troubles du sommeil, les bouffées de chaleur et l’irritabilité. Les marqueurs biologiques ont également montré une diminution du stress oxydatif et de l’inflammation liés à la carence en œstrogènes. Pour les chercheuses et chercheurs, cette plante adaptogène pourrait donc représenter « un outil d’accompagnement potentiel pour mieux vivre la ménopause », rejoignant ainsi ce que les médecines traditionnelles suggéraient déjà. Cette étude fait écho à de nombreux témoignages de femmes ayant intégré l’ashwagandha dans leur routine bien-être, et conforte l’idée que certains adaptogènes exercent un effet modulateur sur les hormones et le système nerveux.

Dans le domaine du sport et de la vitalité, une autre étude relayée cette semaine s’est penchée sur un ingrédient adaptogène innovant associant polyphénols de thé vert et de curcuma, nommé Gremin®. Ce composé breveté a été testé pendant 14 jours sur 60 adultes actifs. Les résultats, publiés fin avril, montrent une amélioration notable de l’endurance et de la force musculaire par rapport au placebo, mesurée via un test de marche de 6 minutes et des exercices isométriques. Les participants ayant reçu Gremin® ont également signalé moins de fatigue, et les analyses DEXA ont révélé une légère augmentation de leur masse musculaire maigre. Aucune toxicité n’a été observée sur la courte durée de l’étude. Les auteurs concluent que cet adaptogène nouvelle génération pourrait aider les sportifs à optimiser leurs performances et la récupération. Bien sûr, ils appellent à confirmer ces bienfaits sur le long terme. Mais couplée à d’autres travaux en cours sur la rhodiole (pour l’endurance) ou le basilic sacré (pour la clarté mentale), cette recherche illustre la volonté d’adosser le boom des adaptogènes à des données scientifiques solides.

Cependant, tous les voyants ne sont pas au vert. Un article de fond publié le 30 avril rappelle que de nombreux adaptogènes reposent encore sur des promesses plus que sur des faits avérés. Plusieurs nutritionnistes soulignent que les effets revendiqués (mémoire améliorée, immunité boostée, fatigue envolée, etc.) proviennent surtout d’études sur l’animal ou d’expériences de laboratoire parfois peu transposables à l’homme. Les essais cliniques chez l’humain, encore peu nombreux, donnent des résultats mitigés : méthodologies hétérogènes, peu de participants, et souvent des sujets en bonne santé sans pathologie particulière. Une synthèse récente des données conclut qu’au mieux « les adaptogènes peuvent aider à combattre le stress et la fatigue » – ce qui n’est déjà pas si mal – mais que rien ne prouve des effets plus spectaculaires sur d’autres paramètres. Pire, une revue Cochrane citée dans cet article note qu’aucune preuve solide n’atteste les bienfaits clamés par certaines marques. En somme, l’engouement populaire a précédé la validation scientifique. Face à cela, les chercheurs appellent à conduire des études plus rigoureuses : tests contrôlés sur de plus grandes cohortes, durée de suivi prolongée, et évaluation précise des doses efficaces. Le message est clair : il faut distinguer l’espoir (voire le buzz) de la réalité scientifique, sous peine de décrédibiliser ces trésors de la phytothérapie.

Pour les professionnels de santé et du secteur : La prudence s’impose malgré la mode. Pour les médecins et pharmaciens, il est crucial de connaître l’état des preuves afin d’accompagner les patients consommateurs d’adaptogènes. Par exemple, on pourra accueillir favorablement l’usage de l’ashwagandha pour un trouble léger du sommeil ou de l’humeur – domaines où des bénéfices sont documentés – tout en rappelant qu’il ne remplace pas un traitement médical avéré si le trouble est sévère. De même, les naturopathes et herboristes sont encouragés à suivre de près les nouvelles publications (comme l’étude sur la ménopause citée plus haut) pour ajuster leurs recommandations sur une base scientifique. Côté distributeurs et industriels, le succès commercial des adaptogènes va de pair avec une responsabilité : celle de garantir la qualité et l’authenticité des matières premières. Les racines exotiques comme le ginseng ou la maca peuvent être sujettes à des fraudes ou contaminations (mauvaises espèces, métaux lourds, etc.), d’où l’importance d’un approvisionnement tracé et de contrôles. Par ailleurs, communiquer avec transparence sur les limites des produits (ne pas survendre des allégations miracles non prouvées) est essentiel pour maintenir la confiance du public et se conformer aux régulations sur les compléments alimentaires. Enfin, les experts soulignent la nécessité de former le personnel de vente : un conseiller en magasin bio doit pouvoir expliquer en quoi consiste un adaptogène, à qui tel produit convient ou non, et rappeler les précautions d’emploi – gage d’un usage éclairé et sécurisé par le consommateur.

Tendances de marché et engouement bien-être

Au-delà des produits individuels, une véritable tendance de fond se dessine autour des adaptogènes, comme en témoignent les analyses publiées durant cette période. D’abord, le segment des boissons adaptogènes explose auprès des jeunes adultes en quête d’alternatives aux sodas caféinés et à l’alcool. Sur les réseaux sociaux (TikTok en tête), les hashtags liés aux “adaptogen drinks” atteignent des millions de vues, et une veille de tendances note une croissance de 96 % des discussions sur ces boissons en avril. Cette viralité se traduit en ventes réelles : cafés healthy proposant des lattes aux champignons, bars à jus incorporant du schisandra dans leurs smoothies anti-stress, etc. Le phénomène s’inscrit dans le mouvement plus large du “self-care” et de la santé holistique, où l’on privilégie les ingrédients naturels bénéfiques pour le corps et l’esprit.

Les grands groupes de l’agroalimentaire et de la beauté surveillent de près ce filon. Par exemple, l’éditeur de tendances WholeFoods Magazine soulignait récemment la multiplication des gammes « adaptogènes » chez les marques de thé, de chocolat ou même de soins pour la peau (certaines crèmes capitalisent sur les propriétés antioxydantes du basilic sacré ou de l’astragale). Les investisseurs suivent : on l’a vu avec Constellation Brands et Hiyo. De même, les startups proposant des cures adaptogènes personnalisées (en sachets journaliers mêlant herbes et vitamines) lèvent des fonds pour accélérer leur croissance, misant sur un attrait durable du public pour ces solutions naturelles. En parallèle, le storytelling autour des adaptogènes met en avant le respect des traditions et le développement durable – un argument de vente additionnel. Par exemple, des rapports indiquent que l’essor de la demande profite à des communautés rurales : la culture régénérative d’ashwagandha, de rhodiole ou de basilic sacré est encouragée via des programmes de commerce équitable, offrant de nouveaux revenus aux agriculteurs tout en assurant une production éthique. Le marché des adaptogènes se positionne donc comme un carrefour entre innovation et responsabilité, ce qui correspond bien aux attentes des consommateurs en 2025.

Quelques signaux nuancent toutefois cet optimisme. D’abord, la nécessité d’innover pour se démarquer sur un marché encombré pousse à des mélanges de plus en plus complexes : adaptogènes + nootropiques (substances pour le cerveau) + probiotiques, etc. Si cette convergence « tout-en-un » séduit les consommateurs pressés, elle peut rendre la lisibilité du produit plus difficile (quel ingrédient fait réellement quoi ?). Ensuite, les professionnels du secteur notent une pénurie de certaines plantes sauvages face à la demande : la rhodiola rosea, par exemple, endémique de Sibérie et longtemps surexploitée, voit sa récolte désormais strictement réglementée pour éviter sa disparition. Les entreprises doivent donc investir dans la culture ou la synthèse de principes actifs pour sécuriser leur supply chain. Enfin, la concurrence internationale s’intensifie : l’Asie, berceau des adaptogènes, innove aussi (boissons fermentées au ginseng, snacks au jujube adaptogène, etc.) et commence à exporter ces produits vers l’Occident, obligeant les marques locales à élever leurs standards de qualité et d’efficacité pour garder la cote.

Réglementation : entre engouement et précautions

Le boom des adaptogènes n’échappe pas aux radars des autorités sanitaires. Durant la semaine du 28 avril, plusieurs médias ont rappelé l’importance de la réglementation dans ce domaine pour canaliser un marché en ébullition. En effet, si aux États-Unis les adaptogènes sont vendus librement en compléments alimentaires (sous réserve des règles FDA, qui ne pré-approuve pas ces produits), en Europe ils font l’objet d’une attention croissante des agences de santé.

Le cas de l’ashwagandha est emblématique. Cette racine indienne plébiscitée contre le stress a vu sa popularité exploser, au point que certains ont parlé de “plante miracle”. Or, dès 2024, plusieurs pays européens ont serré la vis. Le Danemark a purement et simplement interdit l’ashwagandha dans les denrées et compléments, invoquant des risques toxicologiques potentiels (effets sur le métabolisme, le système hormonal et nerveux) et un manque de recul sur son usage massif. En France, l’ashwagandha ne figure pas sur la liste positive des plantes autorisées dans les compléments alimentaires, ce qui rend sa commercialisation délicate. Surtout, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a émis un avis de prudence en avril 2024, déconseillant la consommation d’ashwagandha pour plusieurs populations vulnérables : femmes enceintes ou allaitantes, personnes souffrant de troubles thyroïdiens, hépatiques, cardiaques, ou suivant un traitement sédatif. Cette position fait suite à quelques signalements d’effets indésirables (somnolence, troubles digestifs, possibles interactions médicamenteuses). Ainsi, en France, les produits à base d’ashwagandha doivent désormais porter des mentions d’avertissement destinées à ces publics à risque. D’autres plantes adaptogènes, comme le schisandra ou l’eleuthérocoque (ginseng sibérien), sont également sur le radar des régulateurs même si aucune interdiction franche n’est à l’ordre du jour pour l’instant.

Au niveau européen, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) n’a pas encore tranché le cas des adaptogènes de manière globale. Il n’existe pas de réglementation spécifique « adaptogènes », mais ces ingrédients tombent sous le coup des législations sur les nouveaux aliments (Novel Food) et sur les allégations santé. Par exemple, pour revendiquer officiellement qu’un produit « réduit le stress », il faudrait une autorisation préalable de l’EFSA basée sur des preuves cliniques solides – autorisation qu’aucun adaptogène n’a obtenue à ce jour. Les fabricants doivent donc user de formulations vagues (« maintien de l’équilibre émotionnel », « soutien en cas de fatigue passagère »…) ou s’appuyer sur la notoriété traditionnelle de ces plantes, ce qui est permis tant qu’aucune allégation médicale n’est faite.

Dans l’ensemble, les autorités cherchent un équilibre. D’un côté, ne pas freiner l’innovation ni priver le public d’options naturelles potentiellement bénéfiques ; de l’autre, protéger les consommateurs des dérives possibles (produits inefficaces, de mauvaise qualité, ou dangereux pour certains). On observe donc une intensification des contrôles et évaluations : l’Italie et l’Allemagne ont entamé des revues de littérature sur la sécurité du basilic sacré et de la shatavari ; les États-Unis discutent d’une mise à jour des lignes directrices FDA pour encadrer les mélanges adaptogènes + CBD (autre ingrédient en vogue) afin d’éviter des confusions réglementaires.

Pour le consommateur, que retenir ? Qu’un adaptogène, même naturel, n’est pas anodin. La réglementation en cours de renforcement vise à garantir que ces produits soient consommés en toute sécurité. Il est recommandé de respecter les doses indiquées par le fabricant et de ne pas multiplier les sources d’adaptogènes en même temps (par exemple, évitez de cumuler plusieurs compléments différents contenant tous du ginseng et de la rhodiole, afin de ne pas dépasser les quantités conseillées). En cas de doute – notamment si vous avez des problèmes de santé ou prenez des médicaments – demandez conseil à un professionnel de santé avant d’entamer une cure. Ces principes de précaution, soulignés par les autorités, permettent de profiter des bienfaits possibles des adaptogènes tout en minimisant les risques d’effets indésirables.

Pour les consommateurs au quotidien : Les adaptogènes s’intègrent désormais facilement dans la vie de tous les jours, mais il convient de le faire intelligemment. D’abord, définissez votre objectif – réduire le stress, mieux récupérer après le sport, améliorer le sommeil ? – car chaque adaptogène a son « profil » (la rhodiole stimule, le reishi apaise, par exemple). Ensuite, privilégiez la qualité : tournez-vous vers des marques de confiance, lisez la composition (un produit honnête précise les dosages d’extraits et leur provenance). N’hésitez pas à commencer par de faibles doses pour observer comment votre corps réagit, et tenez un petit journal de bord de vos sensations sur quelques semaines. Les adaptogènes agissent en douceur et dans la durée – on parle souvent de 2 à 4 semaines pour ressentir un effet perceptible. Évitez l’écueil du « tout et tout de suite » en combinant dix poudres différentes : mieux vaut en choisir un ou deux et rester à l’écoute de son organisme. Enfin, sachez reconnaître quand il faut consulter : si votre fatigue ou anxiété est intense et persistante malgré l’astragale ou l’ashwagandha, ne tardez pas à en parler à un médecin. En somme, profitez des adaptogènes comme d’un coup de pouce naturel, et non comme d’une panacée magique. Avec mesure et discernement, ils peuvent être de précieux alliés bien-être dans votre routine quotidienne.

Résumé de l’actu (28 avril au 4 mai 2025)

En l’espace d’une semaine, l’actualité des adaptogènes a illustré leur démocratisation rapide et les questions qu’ils soulèvent. Des rayons des supermarchés (où l’on trouve désormais des boissons anti-stress) aux laboratoires de recherche (qui explorent leurs applications dans des domaines aussi variés que la ménopause ou la performance sportive), en passant par les instances réglementaires (qui tentent d’encadrer ce far west végétal), tout confirme que les adaptogènes sont entrés dans une nouvelle ère. Le grand public, lui, doit composer avec un flot d’informations parfois contradictoires – entre campagnes marketing enthousiastes et discours scientifiques plus nuancés. Pour tirer le meilleur de ces herbes adaptatives, il est utile de garder à l’esprit qu’elles fonctionnent avant tout comme un levier d’équilibre : un soutien subtil, cumulatif, qui ne remplace ni une hygiène de vie saine, ni un éventuel traitement nécessaire, mais peut aider à mieux gérer les petits déséquilibres du quotidien.

En 2025, la tendance adaptogène semble partie pour durer. Les prochains mois verront sans doute arriver de nouveaux « super-mélanges » et peut-être les premières homologations officielles de leurs bienfaits. D’ici là, culture, consommation et expertise devront dialoguer pour que les adaptogènes trouvent leur juste place – ni plantes miracles, ni simples épices – dans notre quête collective de bien-être. Les actualités de la semaine passée en donnent un aperçu riche et passionnant, reflétant les espoirs et les défis entourant ces gardiens du stress : entre innovation produit, validation scientifique, effervescence du marché et responsabilité sanitaire, l’aventure adaptogène continue de plus belle.

Sources : Science Presse; TF1 Info; Bio Linéaires; Naturellement-bio; Nutritional Outlook; GlobeNewswire; Refreshment Mag; The Drinks Business; NutraIngredients; LegaLegonutrition; ANSES; Allied Market Research.

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